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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 34, juillet-août 2004 > DOSSIER : Accidents du travail et maladies professionnelles : faux frais de (...)

Le cancer de l’exploitation

Selon des spécialistes réunis en février 2004 à Paris au symposium organisé par la Société française du cancer, un grand nombre de cancers sont d’origine professionnelle mais « la plupart sont méconnus, sous-déclarés et largement sous-indemnisés. » Un cancer du poumon peut être favorisé par des toxiques professionnels (amiante, arsenic, chrome, hydrocarbures). Près de 9 mésothéliomes sur 10 sont dus aux fibres d’amiante. Si les statistiques de cancers attribués à des causes professionnelles (719 sortes de cancers dénombrés en 1999 par le régime général de la sécurité sociale dont 600 liés à l’amiante et 60 liés au bois) sont en hausse inquiétante, nombre de cancers professionnels ne sont pas reconnus et les moyens de dépistage sont très insuffisants. Ainsi, en 1999, 7 personnes ont été indemnisées pour une tumeur de la vessie d’origine professionnelle (principalement des colorants de caoutchouc), quand leur nombre était estimé à 500. Moins de 2 % ! En 1999 toujours, moins de 500 cancers bronchiques ont été pris en charge au titre de maladie professionnelle, quand au moins 2 400 (jusqu’à 5 000, selon les estimations les plus hautes) auraient dû l’être. Ni l’Etat ni la Justice n’ont voulu faire payer les patrons ni imposer des conditions de travail protégeant les salariés. Ceux-ci ne peuvent compter que sur leur action.

Robert PARIS

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