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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 94, juin-juillet-août 2014

Le 22 mai dernier à Nanterre : Nouvelle Assemblée générale des hospitaliers, à l’appel de l’hôpital psychiatrique de Caen, en lutte

Mis en ligne le 14 juin 2014 Convergences Entreprises

L’hôpital psychiatrique de Caen est en lutte depuis un an contre les économies budgétaires et les suppressions de postes, comme nous le relations dans le dernier numéro de notre revue. Dans le cadre de cette lutte, un appel de l’intersyndicale CGT et SUD de l’hôpital avait permis de rassembler à Caen, le 4 avril dernier, une centaine de délégués venant de près de 40 établissements en France [1]. Ces délégués, conscients que les attaques contre le personnel des hôpitaux étaient les mêmes quels que soient les établissements, et qu’il fallait faire converger les luttes, avaient décidé de se retrouver à Paris pour une nouvelle Assemblée générale, le 22 mai.

Symboliquement, cette réunion devait se tenir à « l’Hôtel Dieu », hôpital dont les urgences ont fermé (prélude à une fermeture complète ?) et phare de la résistance des syndicats et des personnels contre les suppressions de services. C’était sans compter sur l’hostilité de la direction de l’AP-HP (Assistance Publique – Hôpitaux de Paris, dont dépend « l’Hôtel Dieu ») et… de la Fédération CGT de la Santé. À la veille de la réunion, l’une interdisait l’accès à la salle, l’autre, dans une lettre aux adhérents de la fédération CGT, se désolidarisait de cette AG tout en réaffirmant « sa solidarité avec les personnels de Caen et à leurs syndicats face à la répression ».

Cette réunion, du coup transférée à Nanterre, fut cependant un succès. Par le nombre des présents : 150 participants venant de 57 établissements de toute la France, moitié syndiqués à SUD, moitié syndiqués à la CGT (n’en déplaise à la fédération !). Ce fut l’occasion de parler des luttes en cours, comme à Caen où rien n’est réglé, à Sarlat ou à Meaux. Partout, c’est le personnel que l’on diminue, ce sont des services qui ferment ou des transferts d’activités... L’attitude de la Fédération CGT de la Santé fut aussi dénoncée.

Cette rencontre fut une nouvelle réussite, de l’avis même des participants contents de se retrouver nombreux et de pouvoir échanger ! Elle a permis de se fixer une nouvelle étape, le 18 juin, de nouveau à Caen cette fois : un pique-nique et une nouvelle AG seront organisés.

L’enjeu est bien sûr que ces assemblées générales prennent de l’ampleur et se transforment en véritable coordination des luttes locales. Le pique-nique de Caen étant décidé pour le mercredi 18, cela supposerait de déposer des appels à la grève pour permettre aux personnels hospitaliers de quitter le travail, sans oublier d’organiser des moyens de transport en nombre.

Par ailleurs, il s’agira de ne pas se contenter de se tourner vers les usagers et les associations, en formulant des objectifs incontestables mais très généraux tels que « des moyens adaptés aux besoins de la population », « un hôpital humain et 100 % public », ou même les revendications syndicales habituelles « contre la criminalisation de l’action syndicale », « pour l’annulation de la dette illégitime », « la reconnaissance des formations professionnelles » et « l’augmentation des salaires », mais de s’atteler au contact avec tous les hospitaliers ayant vécu des luttes locales ou partielles ces derniers mois, quelle que soit leur profession. Car le premier point à l’ordre du jour de cette assemblée, actuellement, devrait être la mise en commun des expériences de luttes et la mise en œuvre de leur coordination.

25 mai 2014, Paul GALLER


[1ERRATUM : Comme nous l’a signalé un lecteur, dans le dernier numéro de notre revue d’avril-mai 2014, à propos de cette Assemblée générale du 4 avril et dans l’article intitulé « Hôpital psychiatrique de Caen : Briser l’isolement par la coordination des luttes », nous avions écrit à tort : « La Fédération Sud, quant à elle, a adopté une attitude plus favorable… mais a tout de même bloqué l’envoi de délégués parisiens, limitant arbitrairement leur nombre à deux pour tout l’AP-HP…. ». Vérification faite, c’était non pas la Fédération Sud Santé, mais le syndicat Sud AP-HP qui avait pris cette décision en signifiant par un mail sur les listes du syndicat que seulement deux personnes pourraient se rendre à Caen. Nous prions nos lecteurs de nous excuser de cette erreur. La rédaction de CR.

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Numéro 94, juin-juillet-août 2014

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