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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 98, mars-avril 2015

La montée de l’antisémitisme et de l’islamophobie : Combattre toutes les formes du racisme

23 mars 2015 Convergences

L’antisémitisme et l’islamophobie touchent aujourd’hui l’ensemble de la société française au point que, pour beaucoup, affirmer publiquement son racisme est devenu une pratique courante. Mais, pour mieux les combattre, il faut tenter de cerner les conditions qui alimentent ces formes de racisme.


La recrudescence de l’antisémitisme


On a dénombré en France, en 2014, 814 actes antisémites, soit le double de 2013 mais un peu moins qu’en 2012 (936). Et l’on estime aujourd’hui que 50 % des actes racistes sont dirigés contre les Juifs, qui représentent moins de 1 % de la population.

Cette remontée inquiétante de l’antisémitisme a été illustrée par certains événements tragiques : l’assassinat d’écoliers juifs par Mohamed Mérah à Toulouse, la prise en otages d’une famille et le viol d’une jeune femme à Créteil, le massacre à l’Hyper Cacher de Vincennes, la profanation du cimetière juif de Sarre-Union, la multiplication des violences verbales ou physiques contre ceux qui portent la kippa dans la rue ou contre des jeunes scolarisés dans l’enseignement public qui n’osent plus dire qu’ils sont d’origine juive.

L’antisémitisme, une vieille histoire

Du milieu du XIXe siècle à la première partie du XXe siècle (et pratiquement jusqu’à la fin de la Deuxième Guerre mondiale en 1945) l’antisémitisme – c’est à dire la haine des Juifs – imprégnait l’ensemble de la société, mouvement ouvrier compris.

Chez les socialistes, avant de prendre la défense de Dreyfus, Jean Jaurès affichait un antisémitisme décomplexé, tout comme d’ailleurs une bonne partie du Parti ouvrier français de Jules Guesde. Chez les anarchistes, l’antisémitisme de Proudhon est bien connu. De même Emile Pouget, un des dirigeants de la CGT de 1901 à 1908, attaquait les Juifs dans son journal, Le Père peinard et traitait Dreyfus de « youtre alsacien ». Des écrivains de gauche, comme Jules Vallès ou Lissagaray, n’échappèrent pas non plus à la contagion.

Au sein de la Première Internationale, toutes tendances confondues, nombreux étaient ceux qui considéraient l’antisémitisme comme une forme normale d’anticapitalisme, tous les Juifs étant assimilés à la bourgeoisie. Ce qui conduisit le social-démocrate allemand August Bebel à déclarer un jour que « l’antisémitisme est le socialisme des imbéciles ».

Si, après de longues luttes, il disparut des rangs du mouvement ouvrier, il resta florissant au sein de la petite bourgeoisie qui fournit l’essentiel de ses troupes à Hitler en Allemagne, avant de servir d’armature au régime de Vichy en France. Cet antisémitisme, essentiellement racial, avait pris sans trop de peine la suite de l’antijudaïsme religieux mis en avant pendant des siècles par l’Église catholique et certaines Églises protestantes.

Après l’extermination de six millions de Juifs par l’Allemagne nazie, l’antisémitisme fit en France profil bas. Si des préjugés anti-juifs continuaient d’exister au sein d’une bonne partie de la population, les groupes politiques d’extrême-droite qui en faisaient leur fonds de commerce restaient largement marginaux. C’était l’époque où la population juive de France – qui comptait alors entre 200 000 et 250 000 personnes – était plutôt laïque, libérale ou de gauche. Elle ne revendiquait aucune visibilité spécifique dans l’espace public et ses enfants fréquentaient, dans leur immense majorité, les écoles publiques.

L’entrée en force du communautarisme

Les choses ont changé avec l’arrivée massive de familles juives quittant l’Afrique du Nord après l’indépendance du Maroc et de la Tunisie, puis, en 1962, de l’Algérie. Les nouveaux arrivants apportaient avec eux un affichage public de leurs croyances religieuses mais aussi un communautarisme très marqué. De plus, le ressentiment et le racisme d’une bonne partie d’entre eux à l’égard des populations musulmanes du Maghreb – rendues collectivement responsables de leur exil – les conduisirent à une identification de plus en plus poussée avec l’État d’Israël, considéré comme étant lui aussi la cible et la victime de ses voisins arabes. Identification facilitée par le fait que pratiquement toutes les familles juives avaient (et ont encore) des enfants, des parents ou des amis proches établis en Israël.

À cela s’ajouta, à partir de 1972-1973, la crise économique mondiale qui raviva tous les clichés racistes à l’égard des Juifs (« ils sont tous riches », « ils tirent les ficelles », « ils complotent dans l’ombre »). En 2000, le déclenchement de la Deuxième Intifada ne fit qu’envenimer les relations entre une partie de la jeunesse juive, franchement ou vaguement sioniste, et des jeunes issus de la communauté maghrébine qui s’identifiaient aux Palestiniens et confondaient souvent antisionisme et antisémitisme.

Le phénomène de droitisation et de « communautarisation » des Juifs de France n’a fait que s’accentuer d’année en année, aggravé par l’intense activité menée parmi eux par des organisations travaillant en étroite collaboration avec les autorités israéliennes, comme le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif). Notons que ce dernier est mis systématiquement en avant par les pouvoirs publics et que l’on déroule le tapis rouge pour ses dirigeants, tant à l’Élysée qu’à Matignon, tandis que Président de la République, ministres et députés de tous bords jouent des coudes pour se faire inviter à son dîner annuel.

Ce communautarisme s’est notamment traduit par l’ouverture de nombreux lieux de culte, de commerces casher, de centres culturels ou communautaires et de près de 290 écoles confessionnelles. Les collectes de fonds pour Israël et le déploiement du drapeau israélien dans les manifestations publiques (rassemblements, galas, etc.) ou privées (mariages, bar-mitsva) sont devenus monnaie courante aujourd’hui, tout comme l’enrôlement de certains jeunes dans les rangs de l’armée israélienne. Ce qui faisait écrire en janvier dernier au quotidien israélien Yediot Aharanot (Les dernières nouvelles) : « Depuis des années, une grande partie de la communauté juive française connaît une “israélisation” rapide à la fois dans le domaine culturel et dans sa vie privée et sociale ».

Une orientation suicidaire

Aujourd’hui, la lutte contre l’antisémitisme revêt plusieurs aspects. Le premier est bien sûr de combattre les préjugés anti-juifs qui peuvent fleurir autour de nous. Le second est de tenter de contrer les tentatives faites par les dirigeants israéliens, avec l’aide des organisations sionistes locales, de transformer les Juifs de France en supplétifs de leur politique criminelle à l’égard des Palestiniens. Se laisser identifier ainsi aux colons sionistes de Cisjordanie et aux massacreurs de Gaza serait pour les Juifs une attitude suicidaire qui ne peut que les mener au désastre, pas seulement en France mais aussi dans d’autres pays d’Europe.


Un racisme au quotidien : l’islamophobie


Entre l’attentat contre Charlie Hebdo le 7 janvier 2015 et le 20 du même mois, on a dénombré en France pas moins de 128 actes islamophobes, soit une augmentation de 70 % par rapport à janvier 2014. L’année 2015 est donc bien partie pour atteindre, voire dépasser, le nombre de 764 attaques contre des mosquées, tags de commerces halal, agressions, insultes et discriminations en tous genres contre des gens issus de l’immigration, enregistré en 2014 (contre 691 en 2013). Dans 80 % des cas les victimes étaient des femmes.

Mais au-delà des actes islamophobes dûment répertoriés, l’islamophobie est, sans nul doute, la forme de racisme la plus répandue et la plus affichée en France. Elle resurgit aux détours de débats sur l’immigration, la délinquance, la laïcité, le voile, l’abattage halal ou les prières de rue. Il s’agit pour des politiciens, des médias, voire des intellectuels (Zemmour, Finkielkraut, Houellebecq, etc.), de prendre n’importe quel prétexte pour stigmatiser la « communauté musulmane », c’est-à-dire, en gros, toutes celles et tous ceux qui sont issus de l’immigration post-coloniale, africaine et nord-africaine. Le terme de « communauté musulmane » est d’ailleurs un abus de langage car, parmi les six millions de personnes plus ou moins concernées par ce terme, se trouvent des musulmans, bien sûr, mais aussi des adeptes d’autres religions et, bien entendu, des laïcs et des athées. Quant à leurs sympathies politiques, elles vont de l’extrême droite à l’extrême gauche en passant par toutes les nuances de l’éventail politique hexagonal. Mais le terme de « communauté musulmane » permet de les considérer comme une entité à part, un corps étranger, voire hostile, qui constituerait une menace pour le pays.

Un racisme néo-colonial et anti-pauvres

L’islamophobie n’est que la traduction moderne du racisme à l’égard des Arabes, des Berbères et des Noirs qui a accompagné l’aventure coloniale française en Afrique depuis le début du XIXe siècle. L’Empire colonial français a disparu depuis plus d’un demi-siècle mais les stéréotypes racistes forgés de toutes pièces à l’époque ont survécu et s’appliquent désormais à celles et à ceux qui sont venus de ces pays pour travailler en France et à leurs descendants.

À la différence de l’antisémitisme, l’islamophobie est une forme de racisme « anti-pauvres ». Car ces immigrés de deuxième ou troisième générations se trouvent tout en bas de l’échelle sociale, parqués dans des logements ou des quartiers insalubres, et sont les premières victimes du chômage de masse. Cette population subit un ostracisme au quotidien qui se manifeste dans toutes les sphères de la vie sociale. Ses jeunes constituent souvent la moitié ou plus des élèves des Zones d’éducation prioritaires (ZEP), les moins de 25 ans sont à 45 % au chômage dans les « Zones urbaines sensibles » (c’est-à-dire un pourcentage double que celui qui existe à l’échelle nationale) et subissent systématiquement une discrimination lors de la réception des CV, des entretiens préalables à l’embauche, de l’attribution de formations, voire de l’entrée dans les boîtes de nuit. Un Noir et un Arabe ont respectivement 6,2 et 7,7 fois plus de risques d’être contrôlés par la police qu’un Européen « de souche » (ce que l’on appelle le « contrôle au faciès »). Quant aux promesses de 2012 du candidat Hollande de mettre fin à de tels contrôles, elles ont été enterrées par Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur. De même, ces jeunes issus de l’immigration sont les premières victimes des violences policières.

Pour beaucoup d’entre eux, le cauchemar est donc quotidien et il n’est pas vraiment étonnant que certains sombrent dans la délinquance, le terrorisme ou les deux. Et l’antisémitisme primaire que manifestent certains n’est rien d’autre qu’un exutoire facile à une frustration qu’ils tournent contre les Juifs, car ces derniers, à la fois très minoritaires et aisément identifiables, constituent une cible facile.

L’islamophobie est aussi une forme de racisme « politiquement correct » pour une partie de ceux qui le véhiculent car on ne s’en prend pas ouvertement aux Arabes ou aux Noirs. On met en accusation l’Islam, une religion présentée comme plus dangereuse que les autres sous des prétextes hypocritement respectables tels que la lutte pour les droits des femmes et des homosexuels, voire la défense de la laïcité, comme si, en France, l’Islam était le seul ou même le principal vecteur de l’homophobie, du machisme ou de la bigoterie sous toutes ses formes. L’islamophobie a ainsi pu toucher des couches et catégories sociales qui étaient jusqu’alors plus ou moins allergiques au racisme traditionnel anti-Arabe et anti-Noir. Tel est d’ailleurs un des objectifs évidents que se donnent des démagogues comme Marine le Pen en France ou Geert Wilders aux Pays-Bas, qui tentent de donner au racisme un visage moderniste et largement consensuel.

L’hypocrisie des pouvoirs publics

De leur côté les pouvoirs publics, s’ils s’affirment volontiers « antiracistes », considèrent en pratique l’islamophobie comme très secondaire par rapport à l’antisémitisme. Ils parlent de lutte « contre le racisme et l’antisémitisme », englobant dans le premier terme le racisme anti-Arabe, anti-Noir ou anti-Rom mais faisant du racisme contre les Juifs un combat à part, spécifique, prioritaire, qu’ils privilégient.

Dans la vie quotidienne cela se traduit par exemple par le fait que des jeunes portant le keffieh sont interpellés par les forces de l’ordre lors de manifestations pour la Palestine, alors que d’autres jeunes, coiffés de la kippa, collaborent avec la police pour encadrer les manifestations sionistes de soutien à Israël, voire s’en prennent aux manifestants pro-palestiniens, le tout avec la bénédiction du ministère de l’Intérieur. Ce dernier s’est d’ailleurs toujours refusé à interdire la Ligue de défense juive, une organisation d’extrême droite dont les membres jouissent d’une très large impunité, tant de la part de la police que de la justice, lorsqu’ils agressent de jeunes Arabes.

De même, lorsque la façade d’une synagogue est souillée, cela entraîne presque automatiquement les visites d’un ministre, d’un préfet ou d’un sous-préfet. Visites beaucoup moins courantes s’il s’agit d’une mosquée. Dans le même ordre d’idées, les pouvoirs publics et les médias somment la « communauté musulmane » de condamner la barbarie de Daech et de s’en désolidariser, alors même que les musulmans sont les premières victimes du terrorisme islamiste. Mais ils n’auront absolument pas les mêmes exigences à l’égard de la « communauté juive » à laquelle ils ne demandent jamais de dénoncer les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité commis par Tsahal à Gaza, dans le sud-Liban ou en Cisjordanie.

Enfin, si la presse populaire s’émeut lorsque des jeunes d’origine maghrébine agitent des drapeaux algériens dans le cadre d’un concert de musique raï ou d’un match de football, personne ne questionne le geste des jeunes Juifs qui brandissent, à tout propos et hors de propos, des drapeaux israéliens.

C’est donc toujours un « deux poids, deux mesures » au détriment des jeunes des banlieues difficiles qui ressentent cela, avec quelque raison, comme une injustice supplémentaire.

Lutter contre tous les racismes

Selon les groupes visés, tous les préjugés racistes ne se manifestent pas de la même façon. Les jeunes Noirs et les jeunes Arabes subissent des discriminations quotidiennes que les Juifs ont connues dans le passé mais dont ils ne souffrent plus guère aujourd’hui. Par contre, ce sont ces derniers qui sont le plus couramment victimes d’actes de violence et d’agressions physiques, voire, dans les cas les plus graves, d’attentats et d’assassinats. Quant aux Roms, ils ont le triste privilège de cumuler à la fois les discriminations quotidiennes et les violences physiques.

Pour notre part, nous luttons contre toutes les formes de racisme sans tenter d’établir une hiérarchie entre elles. Nous considérons que tout racisme est inacceptable, même lorsqu’il est porté par des gens qui en sont eux-mêmes victimes.

Le racisme est un poison qui divise aussi les rangs de la classe ouvrière en lui présentant comme « ennemis » des groupes ethniques, nationaux ou religieux qui ne sont en rien responsables de son exploitation. Combattre le racisme est donc une obligation politique et morale essentielle.

2 mars 2015, Léo STERN


Quelques associations et organisations communautaires

A) Associations juives

  • Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif)

Le Crif, très lié à Israël, fédère une soixantaine d’organisations sionistes et s’est autoproclamé porte-parole de l’ensemble des Juifs de France alors qu’il n’en représente au mieux que 10 % à 15 %. Il bénéficie du soutien officiel du gouvernement et des pouvoirs publics et est affilié au Congrès juif mondial.

  • Agence juive

Organisme public israélien qui possède des antennes dans la plupart des pays du monde. Son unique but est d’inciter les Juifs de la Diaspora à émigrer en Israël.

  • Union des étudiants juifs de France (UEJF)

Née dans la Résistance, l’UEJF était jusqu’au milieu des années 1960 une organisation très liée à la gauche. Depuis lors, elle est devenue ouvertement sioniste et a adhéré au Crif. Dans les années 1980, elle a participé à la création de SOS Racisme. Se considérant désormais comme un syndicat étudiant, elle compterait environ 15 000 membres répartis en une trentaine de sections, la majorité d’entre elles en Région parisienne.

  • Ligue de défense juive (LDJ)

Organisation sioniste d’extrême droite qui, sous couvert de défense de la communauté juive, s’illustre surtout dans les agressions contre les jeunes Arabes et les militants antisionistes.

  • Union juive française pour la paix (UJFP)

Organisation laïque et de gauche qui milite pour la reconnaissance du droit des Palestiniens à disposer d’eux-mêmes. C’est une des cibles favorites des organisations sionistes.

B) Associations arabo-musulmanes

  • Conseil français du culte musulman (CFCM)

C’est la seule structure véritablement nationale de la « communauté » arabo-musulmane. Elle a été portée sur les fonts baptismaux en 2003 par Nicolas Sarkozy qui, reprenant au bond un projet initié par Jean-Pierre Chevènement, voulait organiser cette « communauté » uniquement à travers le prisme religieux, en ignorant les athées et les laïcs.

Le Conseil regroupe diverses organisations religieuses implantées dans l’Hexagone dont le Rassemblement des musulmans de France (lié au Maroc), la Grande Mosquée de Paris (liée à l’Algérie), la Coordination des Turcs de France, l’Union des organisations islamistes de France (proche des Frères musulmans) ainsi que des indépendants. La représentativité réelle du Conseil et des organisations qui le composent est impossible à établir

Parti des Indigènes de la République (PIR)

Le PIR, dont la porte-parole est Houria Bouteldja, issu du Mouvement des Indigènes de la République, a été créé en 2010 par des intellectuels dont certains venant de l’extrême gauche, comme Sadri Khiari, ancien membre de la section tunisienne de la Quatrième Internationale. Ce parti entend organiser les populations issues de l’immigration et peut être qualifié de « communautariste ». Il affirme ainsi « lutter contre toutes les formes de domination impériale, coloniale et sioniste qui fondent la suprématie blanche à l’échelle internationale ». Il tient aussi un langage ambigu à propos de l’homosexualité dont Bouteldja a déclaré, au moment des manifestations pour le « mariage pour tous », qu’elle était étrangère aux préoccupations des « jeunes des quartiers ».

  • Des associations de quartier

Il existe aussi de nombreuses associations de jeunes (ou de moins jeunes) dans les quartiers défavorisés mais, à notre connaissance, aucune structure ne les regroupe nationalement.

Ce sont ainsi des associations locales, laïques et religieuses, qui ont organisé des manifestations à Argenteuil, dont l’une a réuni plus d’un millier de personnes de milieux populaires, à la suite de la vague d’agressions de l’été 2013 contre des femmes voilées mais aussi d’agressions au faciès contre des ouvriers se rendant au travail.

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