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Espagne

La « marée rouge » des ouvriers de Coca-Cola

Mis en ligne le 20 novembre 2014 Convergences Monde

Janvier 2014 : Coca-Cola annonçait un plan social de grande ampleur, touchant 1 250 salariés sur 5 000 salariés du groupe en Espagne, et notamment la fermeture de quatre usines (sur onze).

Depuis, les salariés de l’usine de Fuenlabrada, la plus importante, dans la région de Madrid, sont en lutte. Ils dénoncent ces licenciements par une entreprise qui a fait 920 millions de profits. En février, ils se sont mis en grève. La direction a proposé alors un plan de départs « volontaires » avec des indemnités plus élevées que les indemnités légales. Les syndicats ont refusé de donner leur accord mais quelques autres usines, moins mobilisées, se sont retirées de la lutte. À Fuenlabrada, beaucoup ont répondu « nous ne voulons pas de votre argent, on veut notre emploi ».

Le 1er avril, Coca-Cola licenciait 232 ouvriers de Fuenlabrada. Mais, depuis, les travailleurs licenciés continuent à maintenir un campement devant l’usine, à l’arrêt depuis plusieurs mois.

La lutte de Coca-Cola est populaire. Les ouvriers de Fuenlabrada, visibles avec leurs gilets rouges, étaient en pointe dans les Marches de la dignité du 22 mars, comme dans d’autres manifestations. Il y eu des contacts avec d’autres entreprises en lutte contre des plans sociaux, comme la boulangerie industrielle Panrico en banlieue de Barcelone, et des actions communes.

Le 13 juin 2014, les patrons de l’entreprise ont essuyé une défaite au tribunal qui donnait raison aux ouvriers et annulait le plan social, ordonnait la réintégration des salariés licenciés, avec paiement des salaires dus depuis la date du licenciement.

Mais Coca-Cola n’a pas l’intention de respecter ce jugement. La multinationale cherche à négocier avec la fédération de l’agroalimentaire du syndicat CCOO un nouveau plan social. Ceux de Fuenlabrada, y compris la section CCOO de l’usine, dénoncent vivement ces syndicalistes qui sont allés négocier derrière leur dos et qui sont du côté des patrons.

Les travailleurs de Coca-Cola tiennent toujours bon, alors que l’entreprise tente de démanteler l’usine et de récupérer des machines. Ils veulent la réouverture de l’usine et leur emploi.

Ils ont reçu le 25 octobre la visite de Teresa Rodríguez, une enseignante députée européenne de Podemos (et militante d’IA) qui est venu apporter son soutien et celui de Podemos. Elle a versé 2 500 €, une part de son traitement de députée, à la caisse de solidarité. En effet, les élus de Podemos se sont engagés à ne conserver pour eux qu’un revenu au plus égal à trois fois le salaire minimum, soit environ 1 900 € et à reverser le reste, pour une part à Podemos, pour une autre part à des associations, collectifs de lutte, etc.

A.M.

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Numéro 96, novembre-décembre 2014

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