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Espagne

La crise d’Ebola, un révélateur

Mis en ligne le 20 novembre 2014 Convergences Monde

Début octobre a eu lieu à Madrid ce qui est, pour l’heure, l’unique contamination par Ebola sur le sol européen : Teresa Romero, une aide-soignante ayant travaillé auprès d’un malade rapatrié de Sierra Leone. Elle est aujourd’hui guérie.

Mais le personnel de santé des hôpitaux concernés a largement fait connaître les graves conséquences des politiques d’austérité budgétaire dans cette crise sanitaire. En guise de formation au port des tenues de protection, certains travailleurs n’ont eu que 15 minutes d’explications, sans exercice, alors qu’il faut normalement un temps important pour s’adapter, savoir mettre et retirer ces tenues en réduisant les risques. Teresa a d’abord été envoyée à l’hôpital d’Alcorcón (et non à Carlos III où elle travaille et qui possède un service spécialisé) : elle n’était séparée des autres malades que par quelques draps fixés avec du scotch !

Mais des responsables politiques ont néanmoins essayé de faire porter la faute par Teresa elle-même. Surtout Javier Rodríguez, chargé de la Santé du gouvernement régional de Madrid (du PP). Il a d’abord prétendu que Teresa aurait « menti » en ne signalant pas aux urgences qu’elle avait soigné un malade d’Ebola (ce qu’elle conteste). En expliquant ensuite que, « pour mettre une tenue, on n’a pas besoin d’un master… Mais il y a des gens qui ont plus de facilités d’apprentissage que d’autres ». Devant l’indignation de la famille de Teresa, du personnel soignant et de la population, il a reculé.

On comprend que, le 19 octobre, plusieurs centaines de membres des personnels de santé aient défilé, à l’appel de la Marée blanche, mouvement de défense de la santé publique, et de syndicats, dans les rues de Madrid, au cri de « Tous avec Teresa » pour dénoncer ces conséquences de l’austérité budgétaire et exiger la démission de la ministre de la Santé et de Javier Rodríguez. On comprend aussi que Rajoy, venu visiter l’hôpital où était hospitalisée Teresa, ait été accueilli par des sifflets de colère !

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Numéro 96, novembre-décembre 2014

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