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La Belgique au lendemain des élections communales

Mis en ligne le 28 novembre 2012 Convergences Monde

La Belgique, au niveau fédéral, est gouvernée par une coalition de six partis présidée par un Premier ministre socialiste. Dans ce pays fédéral, divisé en Régions et en Communautés, le principal parti en Flandre – la NVA (Nouvelle Alliance Flamande) – ne participe pas au gouvernement central formé après des mois de discussions et de tractations entre les principaux partis. C’est dans ce contexte politique que, le 14 octobre dernier, se sont déroulées les élections dans les 589 communes du pays.

Ce qui a marqué ce scrutin :

  • En Flandre, c’est la poussée électorale de la NVA. Elle obtient en moyenne 31 % des voix. À Anvers (la ville la plus peuplée du pays), son leader, Bart de Wever, obtient 38 % des votes. Cette percée électorale de ce parti nationaliste s’est faite surtout au détriment de l’extrême droite flamande (le Vlaams Belang passe de 33 % à 10 % des voix à Anvers) et des partis flamands plus modérés. La NVA se présente comme le parti qui entend renégocier la place de la Flandre dans la Belgique en prônant la mise en place d’une Confédération.
  • En Wallonie, le PS, aux commandes de l’État fédéral, voit son score se tasser. Il n’en reste pas moins le parti dominant dans les principales grandes villes de la région. Par contre, les élections en Wallonie ont montré une poussée du PTB (Parti du Travail de Belgique), un parti à gauche du PS, en particulier dans les communes proches de Liège, touchées par les restructurations dans la sidérurgie et par le chômage. C’est le cas à Seraing et Herstal où il obtient 14 % des voix, ou à Flemalle (6,3 %) et à Liège même 6,4 % et deux élus ! Ainsi, le PTB, qui avait 15 élus en 2006, en a 31 au lendemain de ce scrutin. Cette poussée n’est pas localisée uniquement en Wallonie puisque, à Anvers, le PTB obtient 8 % des voix et 4 conseillers communaux.
  • En Belgique, où le vote est obligatoire, 20 à 25 % des votes dans certaines grandes villes étaient nuls ou blancs. C’est, là aussi, une surprise notable de cette élection !

Les prochaines échéances électorales auront lieu en juin 2014 : élections fédérales, régionales et européennes. Ce sera sans doute une âpre bataille électorale sur la question de l’unité du pays ou de la séparation de la Wallonie et de la Flandre, quelle qu’en soit sa forme constitutionnelle. Un débat empoisonné qui risque de faire disparaître les véritables problèmes des travailleurs que sont le chômage et la lutte contre les mesures d’austérité gouvernementale. C’est cette lutte qui devrait être à l’ordre du jour.... dès maintenant !

20 octobre 2012, Paul GALLER


Le PTB (Parti du Travail de Belgique)

Petite organisation mao-stalinienne des années 1970, elle a choisi depuis des années de s’implanter dans les communes populaires par le biais des cabinets de médecins ou d’avocats (Médecine pour le Peuple). Le PTB se présente comme un parti de gauche, à gauche du PS (le PC est inexistant ou presque en Belgique) ayant à cœur de défendre des revendications souvent locales. À un niveau plus général, il dénonce aussi les profits des grandes sociétés et les moyens qu’elles ont de ne pas payer d’impôts ou presque. Il a gagné une influence certaine dans les usines où il ne s’affronte pas aux appareils de la FGTB ou de la CSC. Il aurait 5 500 membres aujourd’hui. Il mise sur des scores électoraux importants dans l’avenir comme le déclare son porte parole : « On veut s’établir dans le monde politique belge et nos marges de progression électorale, on va les prendre au PS mais aussi chez les Écolos. Pour 2014, on veut prendre nos responsabilités et reconstruire la gauche de la gauche en Belgique ».

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Numéro 84, novembre-décembre 2012

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