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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 67, janvier-février 2010

Haïti : suite au tremblement de terre : petite revue de presse dissonante (ou quelques vérités que la télé a occultées)

Mis en ligne le 16 février 2010 Convergences Monde

  • Bonne question

« …Nous savons d’ailleurs que les États-Unis envoient 15 000 soldats, qu’Obama fait appel aux réservistes, mais sait-on combien de médecins, d’ingénieurs, de nourriture les Américains envoient en aide aux Haïtiens ?... » Thibault Blondin, 30 janvier « Haïti : faux débats  » - sur le site du NPA.

  • Pillage ou survie ?

« …ce qui a sauvé cette ville c’est l’énergie des plus pauvres. Pour aider, pour aller chercher à manger, tous ces gens ont créé une grande énergie dans toute la ville. Ils ont donné l’impression que la ville était vivante. Sans eux, Port-au-Prince serait restée une ville morte, car les gens qui ont de quoi vivre sont restés chez eux pour la plupart. (…) Il y a une expression qu’il faudrait cesser d’employer à tort et à travers, c’est celle de pillage. Quand les gens, au péril de leur vie vont dans les décombres chercher de quoi boire et se nourrir avant que des grues ne viennent tout raser, cela ne s’apparente pas à du pillage mais à de la survie » Interview du romancier haïtien Dany Laferrière par Christine Rousseau, Le Monde du 17 février

  • La lutte de classe

« L’attitude de la collectivité, et je parle de gens très pauvres, qui ne sont pas directement dans la vie politique, est remarquable. (…)Ce n’est absolument pas l’attitude traditionnelle des élites haïtiennes qui ont construit cette société de castes et de ségrégation, d’inégalités et d’exploitation. En Occident, il se dit que la lutte de classes n’existe plus. Venez en Haïti et vous verrez comment elle éclate au grand jour ». Entretien du romancier et poète Lyonel Trouillot, réalisé par Cathy Ceïbe pour le dossier Huma sur Haïti, du 4 février

  • La tectonique de la misère

« … La tectonique d’ici, c’est d’abord la misère indigne conjuguée aux inégalités indécentes ou à l’arrogance obscène de l’oligarchie locale. Les uns et les autres se penchent depuis des décennies, après l’avoir empoisonné trois siècles durant. Médicaments préférés : l’ouverture des marchés qui ruine l’agriculture locale, les plans d’ajustement structurels qui découragent les investissements sociaux, le dialogue quasi exclusif avec la classe dominante.(…) »

  • Les « évadés »

« (…) On a beaucoup glosé sur le pénitencier national et ses quatre mille locataires en fuite, dangereux bandits qui allaient aggraver une insécurité très exagérée. En fait, plus de 80 % sont des prévenus qui n’ont pas d’avocat et qui ne voient jamais de juge ! »

  • En 2009, un long mouvement social

« … Haïti a connu en 2009 un long mouvement social, le premier depuis longtemps. La revendication d’un salaire quotidien de 200 gourdes – 3,50 euros – dans un pays où les trois quarts de la population disosent de moins de 1,50 euro par jour…. »

Trois citations tirées de la charge très inspirée et documentée de l’historien Christophe Wargny, « Haïti, la tectonique de la misère  », dans le Monde diplomatique de février 2010.

  • Créer partout des « comités de survie »

« … Il faut créer, partout où faire se peut, des ‘comités de survie’, afin qu’ils prennent en charge le recensement des besoins et la répartition de tout ce qui est nécessaire à la survie (…) Il faut réquisitionner tous les stocks de nourriture, ceux des dépôts appartenant à de gros importateurs, aux supermarchés ou aux particuliers aisés, ainsi que les stocks de moyens de couchage, de matériel de cuisine, d’outillage nécessaire au déblaiement. (…) L’encadrement de la distribution des vivres avec des troupes armées jusqu’aux dents est non seulement attentatoire à la dignité, mais n’empêche absolument pas l’anarchie, la loi du plus fort (…) » Extraits d’un texte adressé à la population par les militants de l’Organisation des Travailleurs Révolutionnaires d’Haïti (OTR-UCI), paru dans Lutte Ouvrière du 5 février (n° 2166)

  • Leurs affaires continuent

« La compagnie maritime Royal Caribean (…) continue d’utiliser Haïti comme escale. Elle débarque régulièrement quelques centaines ou quelques milliers de touristes pour une journée « de rêve » sur ses plages privées de Labadie, à 150 kilomètres de Port-au-Prince. Le site (…) est entouré d’une clôture barbelée de trois mètres de haut et surveillé par des gardes armés… ». Article de Paul Galois paru dans LO (2165) du 30 janvier.

  • Lire également sur le site de Lutte ouvrière :

– le dossier très complet « Haïti, un peuple étranglé par le colonialisme et l’impérialisme  » (disponible sous forme de livre à 10 €). Il s’agit d’un recueil des textes publiés entre 1994 et aujourd’hui par LO et l’organisation trotskyste haïtienne OTR.

Sur l’histoire et la situation de Haïti en 1994, le Cercle Léon Trotsky n° 61 : Haïti 1994. (2 €)

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