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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 83, septembre-octobre 2012

Déménagement du centre postal de Paris 11e dans celui du 20e : Nos camarades du ménage doivent rester avec nous !

Mis en ligne le 9 octobre 2012 Convergences Entreprises

Depuis le 17 septembre, les agents du ménage du Centre de distribution postale du 11e arrondissement de Paris se battent pour intégrer le centre de distribution du 20e. Depuis cette date, le site du 11e est fermé – le tout vendu par La Poste plus de 60 millions d’euros –, et les 230 postiers qui y travaillaient ont été regroupés avec les facteurs du 20e.

Pour faire passer cette pilule – car pour les facteurs du 11e, les conditions se sont dégradées, les trajets et le temps de travail rallongés – la direction a commencé par annoncer qu’aucune suppression d’emploi n’aurait lieu. Elle a même embauché une trentaine de jeunes en CDD et intérim pour combler des postes vacants depuis longtemps, afin d’être sûre qu’aucun mouvement de mécontentement ne perturberait sa « délocalisation ».

Tout devait donc « bien se passer » pour la direction de La Poste... À une chose près : les quatre agents du ménage, qui travaillaient dans le 11e avec leurs collègues postiers depuis plus de dix ans (l’une d’elles depuis 20 ans), n’étaient pas prévus dans le transfert sous prétexte qu’ils étaient sous contrat du sous-traitant ONET. Jusqu’à la dernière minute, ces travailleurs n’ont pas été informés de leur avenir. Le jour du déménagement, ONET leur a dit que, à la demande de La Poste, ils devaient continuer à se rendre dans le centre du 11e, vidé et promis à démolition, jusqu’à la fin du contrat le 30 septembre. S’y rendant le lundi 17 à leur prise de service, ils ont constaté que tout était fermé !

Pour eux et pour les facteurs du 11e, c’était un comble que La Poste veuille supprimer leur poste en douce. Trois de ces camarades du ménage sont donc venus tous les jours dans le nouveau centre du 20e retrouver leurs collègues postiers et, avec le soutien des syndicats de La Poste, exiger de reprendre leur travail sur ce site. Les agents du ménage du 20e, solidaires de leurs collègues, ont refusé de faire le nettoyage des nouveaux locaux affectés à la distribution du 11e. Il n’a pas fallu dix jours pour que le site prétendument impeccable ressemble à un dépotoir malgré un agent en CDD envoyé en renfort.

On en découvre de belles !

Nous avons organisé des assemblées générales tous les jours. Cela a été l’occasion pour nous tous de découvrir de drôles de manigances. Entre La Poste et la société de nettoyage ONET, la Poste n’employait pas moins de trois sous-traitants : sa filiale immobilière Postimmo, qui elle-même employait les services de Nexity, gérante des sites en travaux, qui elle-même employait une société de maintenance Exprim, celle-ci passant les contrats avec ONET. Tout ce beau monde recherchant des marges confortables au moindre coût, en se payant bien entendu sur le dos des postiers et des agents du ménage. Pour nous, c’était clair : pas question qu’ils se débarrassent de nos camarades et imposent aux agents du ménage du 20e de faire tout le boulot supplémentaire.

Lors des différentes délégations organisées par des postiers et leurs collègues du ménage pour aller voir le directeur et le mettre devant ses responsabilités, nous avons toujours entendu la même réponse : « Je ne suis pas au courant, La Poste n’est pas responsable, voyez avec les sous-traitants... ». Mais nous ne lâcherons pas prise tant que nos camarades ne sont pas réintégrés.

En tout cas, tout le monde a bien compris que les belles paroles de La Poste, qui prétendait faire de ce centre de distribution une vitrine exemplaire, ne sont que du vent.

Anne HANSEN, 26 septembre 2012

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Numéro 83, septembre-octobre 2012