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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 105, avril-mai 2016

Lycée Hélène-Boucher (Paris 20e), 14 et 15 avril

De la manif au banquet de lutte

Mis en ligne le 21 avril 2016 Convergences Politique

Jeudi 14 avril, l’ambiance était toujours à la mobilisation devant le lycée parisien Hélène-Boucher : poubelles entassées (malgré le raidissement de l’administration du lycée, qui en a « confisqué » quelques-unes à l’intérieur de l’établissement, quitte à faire tomber les lycéens juchés dessus...), banderoles et slogans.

Moment d’émotion : les lycéens viennent d’apprendre qu’un des leurs, dont la mère est employée à la cantine du lycée, a été exclu pour deux jours par la proviseure à cause du blocus, et qu’elle a humilié sa mère sur le thème « On vous a fait la faveur de prendre votre fils au lycée et voilà tout le remerciement »... L’info fera le buzz sur les réseaux sociaux et ses camarades mobilisés obtiendront le lendemain l’annulation de la sanction.

Le départ vers la manif lycéenne prévue à 11 heures depuis la place de la République se fait dans la bonne humeur. Environ 200 jeunes d’Hélène-Boucher et de Maurice-Ravel, le lycée voisin, occupent le cours de Vincennes, bloquant la circulation une dizaine de minutes, pour aller prendre le métro à Nation. Dans le métro, les lycéens se lâchent joyeusement, la plupart des slogans sont en rapport avec le rejet de la loi Travail et la répression policière : « Ni chair à patrons, ni chair à matraques, les lycéens contre-attaquent ! » et « Tout le monde déteste la police ! ». Arrivés à République, ils retrouvent plusieurs autres centaines de jeunes pour le départ en manif.

Le lendemain soir à 19 heures, pour fêter les vacances et préparer la poursuite du mouvement, les lycéens d’Hélène-Boucher ont donné rendez-vous aux autres lycéens mobilisés pour un « banquet de lutte » devant leur lycée. Au menu, bières, chips et discussions. Venus d’autres lycées parisiens, et pour certains de banlieue, assis en cercles sur le trottoir, des groupes discutent de ce qu’il faudra faire à la rentrée, du calendrier du bac qui préoccupe les terminales, de la nécessité de la grève générale, de Nuit Debout, voire des différentes théories révolutionnaires. Certains iront continuer la soirée à République. Tous sont d’accord pour dire qu’ils ne veulent rien lâcher.

L. G.

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