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Accueil > Convergences révolutionnaires > Numéro 72, novembre-décembre 2010 > L’automne chaud de 2010

L’automne chaud de 2010

Dans les « communes rouges » d’Ivry et Vitry

Mis en ligne le 5 décembre 2010 Convergences Politique

Dans les deux villes, le mouvement contre la réforme des retraites, en particulier l’énergie lycéenne, ont battu leur plein. Succès dû à la convergence de trois secteurs : les agents territoriaux des villes d’Ivry et Vitry en première ligne, les enseignants et, last but not least, les lycéens.

Enseignants et lycéens

Les enseignants avaient commencé à se coordonner dans une rencontre entre différents établissements d’Ivry/Vitry. Puis, le 11 octobre, une réunion interprofessionnelle s’est tenue à la mairie d’Ivry, où les trois secteurs en bagarre ont pu raconter ce qu’ils avaient prévu pour la semaine… et décider, assez naturellement, de tenter la grève reconductible dès les lendemains du 12 octobre.

Au lycée Romain-Rolland, la grève lors de la journée nationale a été suivie par près de 80 % du personnel. Et reconduite dès le 14. Des délégations d’enseignants ont fait le tour des autres établissements, sont intervenues dans les assemblées générales. Pour les lycéens, pas besoin de discussion ni concertation pour qu’ils se mettent à bloquer d’eux-mêmes le lycée, dès le 13 octobre. Encouragés il faut le dire par le soutien d’une grande partie des enseignants ! C’est ainsi qu’ont démarré des actions communes entre lycéens, enseignants et territoriaux.

1 000 manifestants dans la zone industrielle

Le 14 octobre, une manifestation de ville a rassemblé un millier de manifestants, à l’initiative de la CGT des territoriaux d’Ivry, avec quelques centaines de lycéens, surtout de Romain-Rolland à Ivry, Jean-Macé et Adolphe-Chérioux à Vitry. La manif s’était fixée comme objectif de s’adresser aux salariés de la zone industrielle d’Ivry. Son succès a encouragé à une autre manifestation du même type, à Vitry cette fois, passant devant Sanofi. Il y a eu également d’autres initiatives pour étendre le mouvement, en particulier la confection d’une super banderole géante, suspendue sur un pont de l’A4 et longuement visible puisque cette autoroute est une des plus embouteillées.

Les lycéens ont montré un tel dynamisme qu’ils ont eu tendance à se disperser : au lieu de participer à la manif de ville sur Vitry le 18 octobre, une minorité a préféré « bloquer » (ou faire mine) les Champs-Élysées et la place de la Bastille, avec un certain retentissement médiatique ! Par la suite, les trois établissements scolaires ont organisé des cortèges communs pour toutes les manifestations parisiennes.

Les Jeunesses communistes

Dans ce méli-mélo foisonnant et un peu insaisissable, il y a eu quelques tentatives de lycéens pour structurer leur mouvement. Le poids des Jeunesses communistes dans ces deux villes a été important, même si une partie des forces vives lycéennes n’ont sont pas membres. Des AG inter-lycées départementales du Val-de-Marne ont été organisées par les JC, dans leurs locaux et avec leurs contacts des autres villes du 94. Par ailleurs, des lycéens de Romain-Rolland et Jean-Macé ont participé aux tentatives de coordinations lycéennes, nationale et de la région parisienne.

L’incinérateur d’Ivry, le dernier bastion !

Le mouvement lycéen, malheureusement, n’a pas passé les vacances. Mais la grève s’est poursuivie avec quelque panache à l’incinérateur d’Ivry. Le piquet des éboueurs de la ville de Paris, qui a bloqué l’incinérateur pendant trois semaines, jusqu’au 8 novembre, est devenu le dernier bastion de la grève. Et les éboueurs ne se sont arrêtés qu’après avoir imposé une augmentation de salaire de 1 000 € annuels pour 400 d’entre eux.

Arthur KLEIN

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