Les parlementaires ont voté la prolongation de l’état d’urgence pour trois nouveaux mois et le gouvernement laisse entendre que ce n’est qu’un début. Tous les rapports publiés montrent pourtant à quel point ce renforcement des pouvoirs policiers est inefficace en matière de lutte contre le terrorisme. Outre les violences policières, la plupart des perquisitions, assignations à résidence et gardes à vue ont visé des militants politiques ou des personnes sans lien avec le terrorisme. Sans parler des manifestations interdites sans autre vraie raison que le fait qu’elles gênaient le gouvernement.
Qu’importe. Pour le gouvernement, prolonger l’état d’urgence permet d’entretenir un climat de suspicion et de chercher à détourner l’attention de toutes les mesures anti-ouvrières qu’il prend.
Mots-clés : État d’urgence