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Accueil > Éditos de bulletins > 2016 > octobre > 24

C’est la jungle capitaliste qu’il faut démanteler

Le gouvernement a lancé sa vaste opération de démantèlement de Calais, ce bidonville géant où ont échoué près de 10 000 personnes qu’il a laissé errer et zoner dans le froid et la boue depuis des mois voire des années, alors qu’elles fuyaient la misère et les terribles guerres que ce même gouvernement a contribué à déclencher et attiser au Moyen-Orient ou en Afrique. Hollande et Cie jouent maintenant les bons samaritains, prétextent les conditions de vie insalubres. La dégradation de la situation est pourtant le résultat de la chasse policière menée en haut lieu contre les migrants. Et ces hommes et ces femmes, qui avaient formé une communauté dans l’adversité, où vont-ils aller maintenant ?

Le gouvernement promet des places en CAO, « centres d’accueil et d’orientation ». A l’écouter, on pourrait croire que tout baigne. Mais beaucoup de ces centres sont déjà pleins et une circulaire du ministère de l’Intérieur invite les préfets à les vider par des expulsions en nombre. Du précaire et du provisoire au mieux, rien d’autre !

L’objectif du gouvernement est de disperser les migrants, de les rendre invisibles en particulier pour céder à l’électorat le plus réactionnaire, à tous ceux qui pensent que ces migrants viendraient manger notre pain et voler nos boulots ! Un peu partout où des réfugiés arrivent aujourd’hui dans des centres, des manifestations de mauvais coucheurs du FN ou autres xénophobes sont relayées par les médias... mais aussi les contre-manifestations bien plus nombreuses qu’elles suscitent. Il faut en être. A qui pourrait-on faire croire que 10 000 personnes de plus ne pourraient trouver place dans un pays qui compte 65 millions d’habitants ?

Face à cette politique nauséabonde, les travailleurs doivent montrer leur solidarité. Nous avons bien plus en commun avec ces migrants qu’avec les patrons et les dirigeants politiques à leur service. Nous avons tout à craindre de ces derniers qui nous volent effectivement nos boulots par dizaines de milliers de licenciements et suppressions de postes. Nous avons tout à espérer en revanche des premiers qui seront des alliés dans les luttes collectives d’envergure qui sont devant nous.

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