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DOSSIER : Avril, mai, juin 2003. Renouveau des luttes, début de la contre-offensive des salariés

Arsenal de Cherbourg : les consignes syndicales se font attendre

Mis en ligne le 11 juillet 2003 Convergences Entreprises

L’entreprise, 3000 salariés avec les sous-traitants, représente un gros bastion ouvrier de la région. L’enjeu était donc important, non seulement pour ceux de l’arsenal mais pour l’ensemble des travailleurs de l’agglomération. En 1995, il y avait eu trois semaines de grève totale.

Cette fois, l’hésitation des syndicats a été flagrante pendant des semaines. Pourtant, le 13 mai, nous étions plus de 80 % en grève et dans l’attente d’une consigne de poursuite. La manifestation, d’ampleur identique à celles de 1995, avait largement montré que les travailleurs de la ville était très mobilisés sur le problème des retraites. A la fin de la manifestation étaient d’ailleurs annoncées différentes assemblées générales à la Cogéma, EDF, SNCF, pour discuter de la poursuite du mouvement. Mais pas à l’arsenal. Le secrétaire de la section CGT était soi-disant tellement occupé qu’il n’avait même pas le temps de réunir la commission exécutive pour discuter de la situation.

Les jours suivants, les syndicats ont répété jusqu’à plus soif que la situation n’était pas mûre, qu’il fallait laisser « grandir le mouvement ». Dans ce contexte général d’attentisme les salariés qui attendaient certes une consigne syndicale tout en regardant ce qui se passait dans le reste du pays en ont tiré la conclusion qu’ils ne se sentaient pas assez forts pour partir en grève contre les syndicats, notamment la CGT.

Au terme de toutes ces tergiversations et d’une participation toujours très importante aux différentes journées d’action, le lundi 2 juin, CGT et FO, décrétant que le mouvement avait suffisamment mûri (sans doute trop même), ont tout de même appelé à la grève, votée alors par 300 dans une AG de 500 personnes. La CFDT, pourtant en opposition à Chérèque, maintenait aussi son opposition à la grève reconductible, de même que l’Unsa.

La grève s’est poursuivie jusqu’au week-end de la Pentecôte. Mardi 10 juin le travail a repris pour ne pas perdre le bénéfice du week-end. Il était question de continuer la grève mercredi, mais à l’assemblée générale les membres de la commission exécutive de la CGT sont arrivés en bleu de travail, signifiant ainsi d’entrée de jeu qu’eux-mêmes avaient déjà décidé la reprise. Laquelle, à leur demande, fut votée majoritairement.

Tout le monde sent bien que le mouvement n’a pas été à la hauteur de ce qu’il aurait pu être...

Vincent LEBOURG

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Numéro 28, juillet-août 2003