30 ans d’attaques, et sale coup de vieux pour les retraites !
Mis en ligne le 29 septembre 2013 Convergences Politique
1982
Mitterrand apporte la prétendue « conquête historique » de la retraite à 60 ans… dont l’objectif était, dans le contexte d’un chômage grandissant, d’en faire payer une partie par les caisses de retraite. À l’origine aussi de cette dichotomie perverse entre l’âge où l’on peut partir et l’âge dit de « retraite pleine » (voir article).
1991
Rocard, au nom d’une gauche décomplexée (comme on dit !), publie un « Livre blanc sur les retraites » qui lance le refrain depuis galvaudé : la population vieillit, le nombre des retraités augmente plus vite que celui des actifs… Donc…
1993
Balladur s’exécute ! Pour le secteur privé, il fait passer à 160 trimestres au lieu de 150 la durée de cotisation nécessaire pour une pension dite à taux plein. La durée de cotisation évoluera par étapes de 37,5 à 40 ans. Les pensions sont calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur les 10 meilleures (baisse donc, c’est mathématique !). Et les pensions ne seront plus indexées sur les salaires mais sur les prix, ou du moins sur leur indice officiel de plus en plus truqué.
1995
Juppé fonce droit dans ses bottes vers l’extension de la réforme Balladur aux salariés du public, soutenu par la direction de la CFDT (déjà !). Mais il recule devant le plus gros mouvement de grève que le pays ait connu depuis 1968.
2003
Fillon (sous Chirac) repart à l’attaque et, malgré des manifestations et grèves, surtout d’enseignants, aligne les fonctionnaires sur le privé : durée de 40 ans de cotisation, avec décote s’il manque des trimestres. Le principe est également adopté d’un allongement de la durée de cotisation et de l’âge en fonction des gains d’espérance de vie.
2007-2008
Fillon (sous Sarkozy) passe cette fois à l’attaque des « régimes spéciaux » (EDF, GDF, SNCF, RATP, et d’autres), et leur impose un alignement sur la fonction publique : 40 ans, décote.
Et, pour tous les salariés, le passage à 41 ans de cotisations en 2012.
2010
Woerth (sous Sarkozy), en dépit de grèves (chez les cheminots et dans les raffineries surtout) et de manifestations dans tout le pays, fait passer l’âge légal de départ en retraite de 60 à 62 ans d’ici 2017, et l’âge de la retraite à taux plein sans décote de 65 à 67 ans.
2013
Touraine (sous Hollande) :
Voir nos articles, mais… l’histoire n’est pas terminée !
Mots-clés : Retraites