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- Le samedi 14 janvier a été mouvementé, en lisière du site de la mine à ciel ouvert de Garzweiler, la plus grande mine de charbon d’Europe, qu’exploite et cherche continuellement à étendre le géant allemand de l’énergie RWE Power. Une superficie immense vouée à l’extraction charbonnière, genre de pieuvre qui dévore la nature et l’écosystème, et chasse les populations, démolit des villages entiers les uns après les autres – dont leurs églises au bulldozer ! La police a tout récemment procédé à l’évacuation du
- Une partie des médias, ici, de même qu’une partie du milieu syndical quelque peu informé, se sont étonnés des résultats des négociations traditionnelles au plus haut sommet entre l’organisation patronale de la métallurgie (dont l’automobile) Gesamt Metall et le syndicat IG Metall : 8,5 % d’augmentation de salaire, au bout de cinq rounds de négociations (accord signé le 18 novembre). N’est-ce pas un beau succès pour les quelque quatre millions de travailleurs de la branche, dont plus de 700 000 avaient été
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- Gouvernement et entreprises sont unanimes : les bénéfices doivent continuer de couler à flots, et le coût de l’inflation et de la crise énergétique être assumé par les salariés. Et ils peuvent même compter sur le conseil de quelques directions syndicales. L’offre du gouvernement d’exonérer d’impôts jusqu’à 3 000 euros de prime (ou « paiement unique », comme ils l’appellent) est censée prévenir toute revendication salariale élevée. Le but ? Éviter d’augmenter durablement les salaires lors des « rounds » de
- Hier, 31 octobre, à minuit, des centaines de grévistes se sont rassemblés à Berlin devant le site de Mercedes-Benz. Dans l’industrie métallurgique et électronique, la soi-disant « obligation de paix » est arrivée à terme. Le syndicat de la métallurgie IG Metall a directement appelé d’autres entreprises à la « grève d’avertissement » ce lundi : à 9 heures par exemple, la production a été paralysée pendant deux heures et demie chez BMW Moto (Berlin Spandau). Des collègues de l’entreprise de logistique Rhenus les
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- Ces dernières semaines, des manifestations à l’initiative de diverses organisations de gauche et d’extrême gauche se propagent un peu partout dans le pays. Dans le viseur, une inflation qui atteint déjà plus de 10 % outre-Rhin, portée par la hausse du prix de l’énergie et surtout celui du gaz.
Lundi 3 octobre, près de 1 500 manifestants se sont retrouvés dans les rues berlinoises – dans les quartiers ministériels, parcours malheureusement peu apte à s’adresser à des travailleurs souffrant de la hausse -
Le gouvernement allemand redouble d’efforts pour faire passer des mesures d’austérité et sauver les profits des grandes entreprises, en justifiant les sacrifices nécessaires par la guerre en Ukraine. Mais de premières réactions apparaissent dans la rue.
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- Sur fond d’inflation, les nouveaux rounds de négociation rituels entre les directions syndicales et le patronat prennent une tournure plus « chaude » que d’habitude. Les revendications dépassent de loin les faibles augmentations habituelles, et on retrouve des secteurs peu habitués à la grève dans des conflits. Dockers, soignants, personnel de l’aviation, de nombreux secteurs ont su arracher des améliorations. Alors, en Allemagne, après un été combatif, poursuit-on vers un « automne chaud » ?
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Partout dans le monde, et en particulier en Europe, l’invasion de l’Ukraine par la Russie a provoqué le retour en force des discours militaristes, accompagnés d’augmentation des budgets militaires parfois spectaculaires et de l’union nationale. Dans cette atmosphère, les discussions sur le retour du service militaire, aboli dans de nombreux pays de l’UE ces dernières années, voire décennies, reprennent dans plusieurs pays.
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Deux mois de coalition « feu tricolore » - c’est tout vu !
Éditorial des bulletins d’entreprise du RSO (Allemagne), du 12 février 2022
(Note du traducteur : l’actuelle coalition gouvernementale allemande est intitulée « feu tricolore » (« Ampel-Koalition »), du fait de la participation du SPD (qualifiés de « rouges », même s’ils ne le sont plus depuis bien longtemps !), du Parti libéral-démocrate (qualifiés de « jaunes ») et des « Verts »…)
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Éditorial des bulletins d’entreprise du RSO (Allemagne), du 12 janvier 2022
Ainsi commence l’année !
C’est quelque part entre la Russie, la Chine et la Turquie qu’est situé le grand pays du Kazakhstan où la colère de la population a explosé voici dix jours, colère devenue en une semaine un vaste mouvement de protestation. Au début, cela concernait le carburant qui avait doublé de prix à la pompe le premier janvier. Puis le mouvement a gagné l’ensemble du pays.
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Merkel s’appelle désormais Scholz, et alors ?
Éditorial des bulletins d’entreprise du 17 décembre, des camarades du RSO (Allemagne)
Depuis le 8 décembre, nous avons un nouveau gouvernement avec un chancelier et son équipe de ministres. Un nouveau commencement ?
Après la défaite électorale du Parti chrétien-démocrate CDU, les membres de la coalition « rouge-jaune-vert », SPD (sociaux-démocrates), FDP (libéraux) et Grünen (écolos), ont rapidement engagé des négociations. Ces partis soulignent dans l’accord conclu qu’ils sont trois formations différentes, ce qui ne les empêche nullement de se trouver d’accord pour mener une politique -
Presque épargnée par la première vague, cueillie à froid par la seconde, l’Allemagne est en passe de connaître la pire vague depuis le début de la pandémie. Si le nombre de cas s’est stabilisé ces derniers jours à environ 55 000, le nombre de morts (plus de 300 par jour) et d’hospitalisations croît toujours. Dans certaines régions de la Saxe ou de Thuringe, où la réticence au vaccin est particulièrement élevée, la pauvreté et le chômage endémiques depuis la réunification, le taux d’incidence est au-dessus de 2 000.
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Alors que le pays va vers une nouvelle vague qui s’annonce peut-être la plus dévastatrice depuis le début de la pandémie (presque 60 000 cas et 300 morts quotidiens), l’Allemagne s’est enfin dotée d’un nouveau gouvernement, qui sonne le glas des seize longues années de « l’ère Merkel ». Une alliance sociale-démocrate-écolo-libérale, rouge-verte-jaune (dite « coalition en feu tricolore ») a présenté son « contrat de coalition » ce 24 novembre après deux mois de négociations, sous le titre prometteur « Oser plus de progrès ».
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Éditorial des bulletins d’entreprise du RSO (Allemagne), 18 novembre 2021
L’Europe-forteresse : les barbelés de la honte
Une fois de plus, la situation aux frontières extérieures de l’UE dégénère, cette fois particulièrement en Pologne. Les images que nous voyons provoquent écœurement et colère. Environ 3000 personnes sont massées autour de la clôture frontalière entre la Biélorussie et la Pologne, en pleine forêt. Ils sont bloqués : devant eux les barbelés et 15 000 soldats, derrière eux des policiers qui les renvoient, loin dans l’arrière-pays. Au moins dix morts sont à déplorer. Kretschmer, ministre-président de Saxe et conservateur, nous implore de « supporter ces images d’humains en souffrance ». Jusqu’à ce qu’il se passe quoi ? Encore davantage de morts ? Un tel individu, on ne le supporte pas. Des gens comme ça, pour qui les vies humaines ne valent rien, sont un avertissement à nous toutes et tous !
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La quatrième vague de l’épidémie frappe l’Allemagne de plein fouet, avec des chiffres records depuis plusieurs jours. Les soins intensifs commencent à être débordés par des patients atteints du Covid. Comme un triste air de déjà-vu, deux ans et trois vagues après le début de la pandémie, dont les dirigeants ne semblent avoir tiré aucune leçon.
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Éditorial des bulletins d’entreprise du RSO (Allemagne), 21 octobre 2021
L’hiver s’annonce cher – les riches aussi vont devoir payer !
La fraîcheur automnale nous rappelle qu’il faut mettre le chauffage. C’est pour beaucoup un problème suite aux prix de l’énergie qui explosent. Le gaz surtout a connu une hausse exponentielle : début octobre, il était déjà presque trois fois plus élevé qu’au mois d’août à la livraison immédiate (Spotmarkt). Le prix du fuel domestique est également supérieur de beaucoup à celui de l’an dernier.
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(Éditorial des bulletins d’entreprise du RSO – Allemagne)
Enfin, c’est du passé ! Les élections législatives sont derrière nous et les grands partis qui comptent bien sur leurs chances de gouverner se barricadent en conclave pour sonder les coalitions possibles. Les résultats se feront probablement attendre encore un peu.
- Les élections législatives qui ont eu lieu le dimanche 26 septembre devaient décider de la relève à Angela Merkel, qui a occupé durant seize ans le poste de chancelière. Les électeurs ont répondu à l’appel, avec un taux record de participation de 76,6 %, mais leur vote est pourtant non concluant puisque ce sont les états-majors des partis qui maintenant, pendant des semaines (la fois précédente, six mois), vont discuter, marchander, manigancer voire comploter, en bilatérales et multilatérales, pour
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